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 [Cosmopolis] Critiques de la presse

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MessageSujet: Re: [Cosmopolis] Critiques de la presse   [Cosmopolis] Critiques de la presse - Page 6 Icon_minitime1Mer 23 Mai - 20:25

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MessageSujet: Re: [Cosmopolis] Critiques de la presse   [Cosmopolis] Critiques de la presse - Page 6 Icon_minitime1Mer 23 Mai - 21:15

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MessageSujet: Re: [Cosmopolis] Critiques de la presse   [Cosmopolis] Critiques de la presse - Page 6 Icon_minitime1Mer 23 Mai - 21:19

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MessageSujet: Re: [Cosmopolis] Critiques de la presse   [Cosmopolis] Critiques de la presse - Page 6 Icon_minitime1Mer 23 Mai - 23:12

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MessageSujet: Re: [Cosmopolis] Critiques de la presse   [Cosmopolis] Critiques de la presse - Page 6 Icon_minitime1Jeu 24 Mai - 1:01

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MessageSujet: Re: [Cosmopolis] Critiques de la presse   [Cosmopolis] Critiques de la presse - Page 6 Icon_minitime1Jeu 24 Mai - 11:43

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MessageSujet: Re: [Cosmopolis] Critiques de la presse   [Cosmopolis] Critiques de la presse - Page 6 Icon_minitime1Ven 25 Mai - 9:22

David Cronenberg, vainqueur par chaos

David Cronenberg filme l'adrénaline qui circule à Wall Street, et Robert Pattinson est de tous les plans.

Dans Cosmopolis , le cinéaste lance Robert Pattinson, golden boy survolté, dans une métropole devenue folle.

Après la limousine blanche abritant le Fregoli usé de Leos Carax dans Holy Motors , place à celle du golden boy Eric Packer! Dès les premières images de Cosmopolis, c'est clair et net: David Cronenberg va nous donner le meilleur de son art. Sa caméra lèche l'avant du véhicule jusqu'à découvrir un troupeau entier, posté en file indienne devant un building en verre. Les visions organiques de Videodrome, duFestin nu, d'ExistenZ ou de Rabid s'imposent. Adossé à un pilier, un jeune golden boy froid comme l'acier demande instamment à partir. Autour de lui, Manhattan est en ébullition. Eric Packer n'en a cure: il a décidé d'aller se faire couper les cheveux à l'autre bout de la ville, même si la métropole est devenue folle, si la Bourse s'effondre, si des émeutes menacent à cause de la visite du président.

À l'instant où Packer pénètre dans sa limousine, vaisseau spatial digne de Star Trek, l'expérience commence. Robert Pattinson est de tous les plans. En Jonas avalé par sa baleine blanche, il roule à 5 à l'heure dans un univers apocalyptique. Le chaos s'installe au-delà des vitres ­fumées. «Où se retrouvent toutes les ­limousines une fois la nuit tombée?» ­demande-t-il à son chauffeur. Rien de métaphysique dans cette question. Et pourtant… L'odyssée furieuse d'Eric Packer, adaptée du roman de Don DeLillo, prend des allures platoniciennes. Les yeux rivés sur les cours de la Bourse, le yuppie de 28 ans assiste au crépuscule du système qui a porté sa compagnie au sommet de Wall Street. Du fond de sa caverne, les ombres du passé ressurgissent.
Décrypter le code

Juliette Binoche vient lui faire l'amour. La jeune femme qu'il a récemment épousée pour son argent s'éloigne de lui, déesse inaccessible, insensible et glacée comme une sirène morte. En pleine confusion, le jeune homme se fait ausculter par un médecin qui lui révèle que sa «rate est asymétrique». Séquence hallucinée où Pattinson, en pleine discussion avec une analyste financière tout droit sortie de Minority Report, se fait fouiller les entrailles dans sa voiture !

Cronenberg se régale de cet univers en déliquescence. Comment filmer l'urgence de la dernière chance, cette ultime montée d'adrénaline qui pourrait bien vous sauver la mise, alors que l'embouteillage géant paralyse New York? Packer se noie, mais il espère toujours que son coiffeur lui révélera la solution. Dans cet univers taraudé par le virtuel, il cherche à décrypter le code qui démasquera celui qui veut sa mort. David Cronenberg filme au plus près ce mort-vivant qui se débat dans l'océan déchaîné de la finance mondiale. Apocalyptique, visionnaire, physique, cette sombre fable futuriste submerge le spectateur et l'emporte. Cette année, à Cannes, Cronenberg a refait surface.

source le figaro.fr
merci elsa pour l'info
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MessageSujet: Re: [Cosmopolis] Critiques de la presse   [Cosmopolis] Critiques de la presse - Page 6 Icon_minitime1Ven 25 Mai - 9:30

Cannes - L'homme dans tous ses états

Homme-enfant, homme-femme, bête à cogner ou corps à louer... Cette année, à Cannes, l'homme en prend plein la figure : et dire qu'on accuse le festival d'être machiste ! .

Un homme jeune mais au coeur éteint sillonne une mégalopole dans un cercueil. Un cercueil précieux, qui sent bon le cuir et la vodka glacée. Un cercueil "prousté" (sic), c'est-à-dire insonorisé comme la chambre de Proust, et tapissé d'écrans rétroéclairés où défilent sans relâche les chiffres de la Bourse. On pourrait dire "limousine", car c'en est une, mais on dit "cercueil", car son propriétaire, Eric Packer, 28 ans, golden boy blindé comme son véhicule, n'en sort presque plus. Et il a beau avoir un corps d'Apollon qu'il fait contrôler chaque jour par son médecin (dans la limousine), un corps athlétique qu'il dépense dans le sexe (toujours dans la limousine), ce corps si parfait cache la certitude d'une pourriture prochaine. Oui, Eric Packer va mourir. Mourir financièrement, car il a parié sur la chute d'une monnaie qui est en train de monter, "alors que ce n'était pas possible". Et mourir physiquement, car on veut l'assassiner. Son garde du corps, qui tient ses informations d'un étrange organisme nommé "Complex", est catégorique : c'est une question d'heures.

C'est aussi une question d'heures : Cosmopolis sera l'événement de Cannes. D'abord parce que son acteur principal s'appelle Robert Pattinson : le vampire de Twilight, l'idole planétaire des adolescents, un acteur AAA garantissant que le monde entier aura les yeux braqués sur le film. Ensuite, parce que Cosmopolis est l'adaptation du roman éponyme écrit par l'un des seigneurs de la littérature américaine, Don DeLillo. Enfin, parce qu'il est excellent, tranchant à souhait, inquiétant, poétique, économique, brutalement métaphysique. Et, donc, ultracontemporain : "Les gens seront absorbés dans un flux d'informations", prédit Packer, qui veut s'offrir la chapelle Rothko et ses quatorze chefs-d'oeuvre alors qu'ils ne sont pas à vendre, réclame à son "analyste conceptuelle" des théories sur le temps, l'argent, la technologie, et à sa sculpturale garde du corps une décharge de Taser juste après l'amour...
Humanité

"Pendant que nous tournions le film, les JT retransmettaient les manifestations du mouvement Occupy Wall Street. Étrange rencontre de la réalité et de la fiction", confie Cronenberg. À la différence près que les insurgés du film, qui brandissent aux fenêtres des limousines des rats morts, symboles de l'argent mortifère, sont autrement inquiétants. Mais pour quoi faire ? semble se demander Cronenberg, qui a relu l'auteur du Capital. "Ce que Marx démontre brillamment, c'est que le capitalisme est capable de tout réutiliser, de tout recycler, y compris la contestation. Au fond, le message du mouvement Occupy Wall Street consistait à dire : incluez-nous dans le club, nous aussi, nous voulons être milliardaires ! C'est pourquoi le capitalisme s'est révélé jusqu'ici impossible à détrôner."

Et c'est ce que montre vertigineusement Cronenberg, comme personne avant lui. Car le réalisateur de Crash et de A History of Violence n'est pas dans l'indignation vertueuse ni dans le film à message. Son travail est celui d'un grand artiste qui réinvente notre monde. Images de Manhattan argenté, personnages vampirisés par la compétition économique comme par une peste invisible, visions métalliques d'une humanité esseulée, dont les corps se rencontrent sans jamais se trouver. Eric Packer a une femme d'une froideur hitchcockienne (Sarah Gadon), qui - de taxi en librairie - se refuse obstinément à lui. Et quand il satisfait sa libido avec sa maîtresse (Juliette Binoche), le plaisir ressemble à l'agonie. Cronenberg n'a jamais été aussi loin dans son exploration de la nouvelle sainte trinité contemporaine : le sexe, l'argent, la mort.

source lepoint.fr
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MessageSujet: Re: [Cosmopolis] Critiques de la presse   [Cosmopolis] Critiques de la presse - Page 6 Icon_minitime1Ven 25 Mai - 10:08



A 2.35

source youtubeclemenceauTV
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MessageSujet: Re: [Cosmopolis] Critiques de la presse   [Cosmopolis] Critiques de la presse - Page 6 Icon_minitime1Ven 25 Mai - 10:19

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MessageSujet: Re: [Cosmopolis] Critiques de la presse   [Cosmopolis] Critiques de la presse - Page 6 Icon_minitime1Ven 25 Mai - 10:26

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MessageSujet: Re: [Cosmopolis] Critiques de la presse   [Cosmopolis] Critiques de la presse - Page 6 Icon_minitime1Ven 25 Mai - 11:07

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MessageSujet: Re: [Cosmopolis] Critiques de la presse   [Cosmopolis] Critiques de la presse - Page 6 Icon_minitime1Ven 25 Mai - 11:18

Critique par Première

Le pitch : New York est sur le pied de guerre. Le président des États-Unis est de passage et des manifestations menacent de plonger Manhattan dans le chaos. Eric Packer, multimilliardaire de 28 ans, ne veut rien savoir. Quoi qu’il arrive, il ira se faire couper les cheveux à l’autre bout de la ville.

Ca vaut quoi ? On ne va pas se mentir : que l’on adhère ou non à la production récente de David Cronenberg, le cinéaste de Vidéodrome et de Crash commençait sérieusement à nous manquer. Débouchez le champagne car il habite chaque plan de Cosmopolis. Même s’il adapte ici l’oeuvre d’un autre, le cinéaste canadien a reconnu ses petits dans le roman de DeLillo, odyssée absurde et obstinée d’un jeune loup de la finance qui fait défiler collègues, maîtresses ou médecins personnels dans sa limousine high-tech. Lorsqu’il arrivera à destination, il n’aura peut-être plus rien (la monnaie japonaise menace son portefeuille, sa femme lui impose une distance de plus en plus insupportable), si ce n’est la réponse à cette question qui le hante sans qu’il parvienne à la formuler : celui qui possède tout peut-il encore désirer quoi que ce soit ? Cronenberg s’est assuré que toutes ses obsessions jalonnent l’itinéraire, qu’elles soient intellectuelles (la quête d’une « autre » réalité) ou charnelles. Trônant sur la banquette arrière, Robert Pattinson révèle une profondeur toujours plus fascinante à mesure que le personnage se rapproche de l’abîme. La peur qui envahit son visage dans les derniers instants n’est pas uniquement celle de cet antihéros arrivé au point de non-retour, c’est aussi celle d’un acteur testant ses limites avec une bravoure insoupçonnée. Virée en enfer fiévreuse et décadente, Cosmopolis prouve qu’il n’est pas près de les atteindre.

La scène choc : Au terme d’une scène qui va faire jaser, Packer apprend que sa prostate est asymétrique

source premier.fr
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MessageSujet: Re: [Cosmopolis] Critiques de la presse   [Cosmopolis] Critiques de la presse - Page 6 Icon_minitime1Ven 25 Mai - 11:26

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MessageSujet: Re: [Cosmopolis] Critiques de la presse   [Cosmopolis] Critiques de la presse - Page 6 Icon_minitime1Ven 25 Mai - 11:36

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MessageSujet: Re: [Cosmopolis] Critiques de la presse   [Cosmopolis] Critiques de la presse - Page 6 Icon_minitime1Ven 25 Mai - 11:55

Le beau Robert Pattinson ne sauve pas Cosmopolis

Cronenberg nous avait déjà laissé une impression mitigée avec les tribulations un peu trop kitsch de Karl Gustav Jung dans “A Dangerous liaison” (notre critique). Après ce sympathique mais un peu lourdingue film en costume, il semble que le réalisateur Canadien ait voulu s’essayer au genre de la science-fiction philosophique avec Cosmopolis. Malgré un très beau casting, le film ressemble trop à une mauvaise pièce de Bertold Brecht pour séduire.

« New-York », le jour de la fin du monde. Le riche héritier Eric Packe (Robert Pattinson) veut absolument se faire couper les cheveux. Il demande à son chauffeur de lui faire traverser la ville dans une limousine toute droite sortie de « Holy Motors » de Leos Carax. Entre-temps, le yuan ne cesse de monter mettant le système financier et donc capitaliste en danger de mort imminent. Et de nombreuses démonstrations contre ce système de marché ont lieu dans les rues de New-York. Les manifestants sont assez violents et brandissent des rats morts pour exprimer leur colère. Tout ceci n’empêche pas le bel Eric de mener sa journée dans sa voiture qu’il utilise comme bureau pour recevoir son médecin, de nombreux cerveaux brillants qui livrent des analyses existentielles interminables de la crise du capitalisme, quelques maîtresses (dont Juliette Binoche, plus belle que jamais). Il s’arrête à chaque repas pour le prendre dans un diner minable ou sans un restaurant glauque auprès de sa ravissante femme (Sarah Gadon, abonnée au rôle chez Cronenberg), riche héritière et poétesse, mais avec lequel il n’a ni conversation ni relation sexuelle.

Le mélange de « 1984 », de théorie critique du capitalisme et de preppy tiré de « Gossip girl » ne fonctionne pas. Malgré les jolies apparitions de certains acteurs (en plus de Juliette Binoche, Mathieu Amalric pour les cocoricos) et la performance désespérée de pattison qui tente de caser ses longues tirades philosophiques avec le moins d’artificialité possible, le bavard Cosmopolis de Cronenberg passe la frontière douteuse avec laquelle « A dangerous liaison » flirtait et sombre, tête la première, dans le kitsch. Voire dans le ridicule.

« Cosmopolis » de David Cronenberg, avec Robert Pattinson, Juliette Binoche, Mathieu Amalric, Sarah Gadon, Paul Giamatti, Samantha Morton, France, Canada, 2012, 108 min. En compétition, Sortie le 23 mai 2012.

source toutelaculture.com
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MessageSujet: Re: [Cosmopolis] Critiques de la presse   [Cosmopolis] Critiques de la presse - Page 6 Icon_minitime1Ven 25 Mai - 13:03

Critique par Cinemateaser

Synopsis : Dans un New York en ébullition, l’ère du capitalisme touche à sa fin. Eric Packer, golden boy de la haute finance, s’engouffre dans sa limousine blanche. Alors que la visite du président des Etats-Unis paralyse Manhattan, Eric Packer n’a qu’une seule obsession : une coupe de cheveux chez son coiffeur à l’autre bout de la ville. Au fur et à mesure de la journée, le chaos s’installe, et il assiste, impuissant, à l’effondrement de son empire. Il est aussi certain qu’on va l’assassiner. Quand ? Où ? Il s’apprête à vivre les 24 heures les plus importantes de sa vie.

Avec COSMOPOLIS, on pensait voir revenir le Cronenberg charnel et dérangeant de ses débuts. Perdu. Le cinéaste canadien ne nous offre sans doute pas ce que l’on espérait de lui – bon OK, y a quelques scènes de sexe –, mais en grand cinéaste, il est finalement plutôt logique qu’il diverge de ce que le monde pouvait attendre de lui. C’est donc ici un opus hautement théorique et bavard qu’il nous livre (ainsi conforme à l’esprit du roman de Don DeLillo), un regard chargé en philosophie sur le monde d’aujourd’hui, celui de l’ultra libéralisme, de la crise, de l’information omnipotente, omniprésente, protéiforme que certains analysent pour dominer nos vies. « Les gens vivent et mangent à l’ombre de ce que nous faisons », dit ainsi le personnage de Jay Baruchel. COSMOPOLIS ou comment en une journée, le milliardaire Eric Packer voit sa fortune se déliter à force de trop de spéculations boursières, et accueille divers personnages de son entourage – dont il dispose et jette à sa guise – pour deviser de tout et de rien, dans le confort d’une limousine le protégeant (provisoirement) d’un monde en pleine confusion et rébellion. Il faudra sans aucun doute plusieurs visions pour arriver à bout de la densité de COSMOPOLIS, tant Cronenberg, qui fonde ici son récit quasiment uniquement sur le dialogue (un peu trop ?), aborde foule de sujets, du plus anodin au plus complexe, en une sorte de gigantesque puzzle décortiquant l’inhumanité du système contemporain. Cronenberg, après A DANGEROUS METHOD, nous fait ici une quasi analyse freudienne du capitalisme – avec phrases définitives et/ou débats impossibles à trancher en deux heures –, et opte pour une démarche clinique, froide, dont le capitalisme ressort non pas agressé, mais déconstruit et humilié, tant il apparaît robotique. Comment peut-on trouver le sens de nos vies dans une telle absurdité ? « Où vont dormir ces limousines le soir ? », demande Eric Packer à son garde du corps, rappelant forcément le HOLY MOTORS de Leos Carax, qui lui aussi, s’interrogeait sur ce qui fait (encore) courir l’humain moderne. De la célébrité à l’argent, du sexe au pouvoir, de la révolte à la quête d’identité, Cronenberg ratisse large pour sonder la dépression qui gangrène nos esprits, et trouve en Robert Pattinson un vecteur absolument parfait. Charriant derrière lui tout ce que TWILIGHT et son statut embarrassant de star à minettes peuvent avoir de plus représentatif du système, le comédien livre une prestation dantesque, mécanique, désincarnée, comme s’il avait arpenté le plateau en dehors de son corps. Il donne ainsi à COSMOPOLIS sa plus belle qualité : le non-dit affleurant discrètement sous les tonnes de dialogues. A mesure du récit, la démarche, le phrasé, le visage de Pattinson se détendent, Packer réalisant peu à peu la liberté et la jouissance qu’il tire de sa chute. La subtilité résidant dans le mystère suivant : a-t-il orchestré sa déchéance ou en tire-t-il seulement parti ? Cette ambiguïté, Pattinson en est quasiment le seul créateur, et prouve définitivement que l’on pourra compter sur lui dans le futur. COSMOPOLIS propose donc une démonstration assez brillante, redoutablement construite, mais cinématographiquement raide et peu partageuse. Si bien qu’il est parfois difficile d’avoir la moindre prise sur le film, et que l’on y reste désespérément extérieur. Peut-être que, tout simplement, l’avoir présenté en toute fin de festival, après un flot d’images et d’informations, était un choix aussi malin pour asséner son propos que peu pertinent pour nous permettre d’en jouir pleinement. Espérons que les prochains visionnages, nécessaires, rectifieront la donne…

source cinemateaser.com
merci à elsa pour le lien
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MessageSujet: Re: [Cosmopolis] Critiques de la presse   [Cosmopolis] Critiques de la presse - Page 6 Icon_minitime1Ven 25 Mai - 14:03

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MessageSujet: Re: [Cosmopolis] Critiques de la presse   [Cosmopolis] Critiques de la presse - Page 6 Icon_minitime1Ven 25 Mai - 14:12

Merci pour ces critiques. Wink

Au passage: Le film et Rob viennent de se faire descendre en flèche par le critique de RTL.
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MessageSujet: Re: [Cosmopolis] Critiques de la presse   [Cosmopolis] Critiques de la presse - Page 6 Icon_minitime1Ven 25 Mai - 14:52

Critique de 7 sur 7.be : Robert Pattinson antipathique et arrogant dans Cosmopolis

Après Une méthode dangereuse, qui ne nous avait pas entièrement convaincu, voici l'attendu Cosmopolis de David Cronenberg, adapté du toman de Don DeLillo. Qui ne nous convainc pas entièrement non plus. Robert Pattinson est un golden boy new-yorkais, immensément riche mais sans aucune réelle conscience de ce que l'argent signifie. Arrogant, il croit que le monde et les gens lui appartiennent. Pas étonnant qu'on veuille le tuer... Ce jour-là, Eric Packer traverse un New York saturé d'embouteillages à cause de la venue du Président des Etats-Unis. Son but: aller chez le coiffeur. Au fur et à mesure des heures, le monde, qu'il voit depuis le siège en cuir de sa limousine high tech blindée et insonorisée, s'écroule autour de lui.

Robert Pattinson est de tous les plans dans ce huis-clos se déroulant dans une limousine qui ressemble au final à un cercueil. Et, comme d'habitude, le bonhomme n'est pas expressif pour un sou. C'est évidemment ce qu'on lui a demandé de faire et il le fait bien. Mais là où beaucoup trouveront Robert Pattinson fascinant et magnétique, on le trouve cliniquement mort. Ce n'est qu'à la fin, quand le golden boy est sur le point de tout perdre, l'argent, l'amour, la vie, que Pattinson nous touche un peu. On ne ressent aucune empathie pour ce personnage. D'un côté, ça nous fait décrocher de l'histoire, de l'autre, c'est un parfait rendu de la réalité: qui aime ces jeunes loups de la finance qui jouent avec des chiffres et qui croient que ce monde est le leur?

Au niveau du chaos annoncé, l'ambiance aseptisée de la limousine nous empêche de l'entendre. On ne ressent pas la fièvre, la colère du peuple. Pareil, c'est voulu. Le golden boy est dans son cocon, dans son univers impénétrable fait de richesses, de profits et d'insensibilité. Mais c'est froid. Et bien trop bavard, du début à la fin.

Pattinson n'hésite cependant pas à briser son image de vampire en s'autorisant de vrais comportements d'adulte: la scène de sexe avec Juliette Binoche et celle où il se fait examiner la prostate dans le détail vont marquer les esprits. Signalons au casting la présence de Mathieu Amalric, en entartreur survolté.

source : 7sur7.be
Merci à Elsa pour le lien
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MessageSujet: Re: [Cosmopolis] Critiques de la presse   [Cosmopolis] Critiques de la presse - Page 6 Icon_minitime1Ven 25 Mai - 14:57

Critique de terra femina : Cannes 2012 : Robert Pattinson, prophète en limousine dans « Cosmopolis »

David Cronenberg embarque le jeune et grave Robert Pattinson dans son apocalypse, adaptation barrée du roman de Don DeLillo, « Cosmopolis ». Le film sera présenté ce soir en compétition du Festival de Cannes, et sort aujourd'hui dans nos salles.

1h48 à l’écran. Pas une seule scène où Robert Pattinson ne figure pas. Une performance pour un « rôle écrasant », de l’aveu même du réalisateur David Cronenberg, qui présente ce soir son dernier film à Cannes, « Cosmopolis ». Dans cette adaptation plutôt fidèle du roman du même nom de Don DeLillo, l’ex-vampire de « Twilight » s’embarque pour une traversée de New York en limousine, maladivement obsédé par l’idée de se faire faire couper les cheveux. Mais dans cette balade, le monde réel perçu à travers les vitres teintées ne ressemble plus à rien de connu, entre miroir et filtre d’anticipation. Le trop jeune géant de la finance Eric Packer contemple en fait sa propre chute, et celle du monde tel que nous le voyons fléchir dans le journal chaque matin. L’écho à la crise contemporaine en devient presque gênant, pour un scénario imaginé il y a dix ans par DeLillo. Si bien que le réalisateur n’a pas eu grand-chose à changer pour que l’histoire devienne contemporaine. « Pendant qu’on réalisait le film, il arrivait des choses qui avaient été décrites par le roman », explique-t-il, « Rupert Murdoch s’est fait entarter, et bien sûr il y a eu le mouvement Occupy Wall Street, après la fin du tournage ». On assiste à la fin d’un monde infernal, où même l’argent, le sexe et le pouvoir ne satisfont plus le golden boy. Le réalisateur canadien y voit un signe de la grande clairvoyance de Don DeLillo sur l’évolution des choses, de où et comment va le monde. « Le film est contemporain, quand le livre était prophétique », annonce-t-il.

Le Pitch. Dans un New York en ébullition, l'ère du capitalisme touche à sa fin. Eric Packer, golden boy de la haute finance, s’engouffre dans sa limousine blanche. Alors que la visite du président des Etats-Unis paralyse Manhattan, Eric Packer n’a qu’une seule obsession : une coupe de cheveux chez son coiffeur à l’autre bout de la ville. Au fur et à mesure de la journée, le chaos s’installe, et il assiste, impuissant, à l’effondrement de son empire. Il est aussi certain qu’on va l’assassiner. Quand ? Où ? Il s’apprête à vivre les 24 heures les plus importantes de sa vie.

Si Robert Pattinson a été casté en deuxième choix, après la défection de Colin Farrell, David Cronenberg se félicite d’avoir rajeuni le héros et sa femme. Marion Cotillard était attendue pour ce rôle, mais, enceinte, elle a été remplacée par Sarah Gadon, qui figurait déjà au casting de « A Dangerous Method » (2011). Le dernier passage à Cannes de David Cronenberg remonte à 2005, il était reparti les mains vides malgré 5 nominations pour « A History of Violence ». En 1996, il avait obtenu le Prix Spécial du Jury pour « Crash », une adaptation du roman éponyme de J. G. Ballard.

source : terrafemina.com
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MessageSujet: Re: [Cosmopolis] Critiques de la presse   [Cosmopolis] Critiques de la presse - Page 6 Icon_minitime1Ven 25 Mai - 15:04

Critique de France Inter : CANNES et le retour des limousines

Comme le veut notre tradition, voici d'abord le synopsis de COSMOPOLIS le nouveau film de David Conenberg d'après le roman de Don de Lillo :

Dans un New-York en ébulltion, l'ère du capiatalisme touche à sa fin. Eric Packer, golden boy de la haute finance, s'engouffre dans sa limousine blanche. Alors que la visite du Président des Etats-Unis paralyse Manhattan, Eric Packer n'a qu'une seule obsession : une coupe de cheveux chez son coiffeur à l'autre bout de la ville. Au fur et à mesure dela journée, le chaos s'installe, et il assiste impuissant, à l'effondrement de son empire. Il est aussi certian qu'on va l'assassiner. Quand ? où ? Il s'apprête à vivre les 24 heures les plus importantes de sa vie.

A écouter et lire ceux qui avaient déjà vu le film de Cronenberg à Paris, les Haneke, Audiard, Carax et autres Mungiu n'avaient qu'à bien se tenir : COSMOPOLIS allait les ventiler façon puzzle aux quatre coins de la Croisette. C'est ainsi que dans l'impayable mensuel TRANSFUGE de ce mois, le nommé Jean-Claude Ferrari affirme tout en nuances : "C'est un poème barbare et surréaliste, un scanner métaphysique du monde actuel, une complainte rap hyper graphique". Et d'ajouter en philosophe visionnaire, désabusé et adepte du procès d'intention : "Mais Moretti ne donnera pas un accueil favorable à cette ambtion". Passons sur "donner un accueil" (sic) et sur la tonalité générale très café-philo du commerce du XIè arrondissement de l'entretien d'où est tiré cette citation (il faut dire que dans le même numéro, on peut lire sous la plume de Damien Aubel "chef de rubrique cinéma" un article sidérant de vacuité sur, je cite, "Ces jeunes actrices françaises pas sexy" (sic) qui cultive la nostalgie de ... Valérie Kaprisky ...!). Bref, c'est avec regret évidemment que l'on ne rejoindra pas les thuriféraires de Cronenberg, pour la seconde fois consécutive d'ailleurs après le désastreux A DANGEROUS METHOD. Les deux films ont en commun un incroyable sens du bavardage, jungien pour le premier, branché post-moderne pour ce nouveau film. L'actuelle crise financière occidentale a bon dos : pour pas cher, elle permet de donner le grand frisson de l'Apocalypse. On a l'Ancien Testament qu'on peut me direz-vous. L'assassinat du directeur du FMI est sensé donner des frissons de terreur et d'épouvante. Tout comme l'entré en bourse potentielle du rat, c'est à dire de la peste. Ce dernier exemple pour vous donner un aperçu de la légéreté des métaphores déployées. On pontifie beaucoup tout au long du film sur la vie, la mort, le pouvoir, l'argent et tout le toutim !

On ne peut résister au plaisir de dévoiler le lien intime, secret et fruit du pur hasard qui rapproche les films de Carax et de Cronenberg ; chez l'un comme chez l'autre, on suit les pérégrinations urbaines et capitales (Paris et New-York) de héros masculins qui vivent presque dans l'une de ces longue limousines blanches qui sont au desingn automobile ce que le bassert artésien est à la race canine. Et deux ou trois répliques "sérieuses" du Cronenberg sur ces voitures monstres entrainent chez les spectateurs de Carax des rires amusés. C'est d'ailleurs toute la différence entre ces deux films : Cronenberg cultive globalement l'esprit de sérieux, tandis que Carax, pas forcément plus optimistes sur l'avenir du monde, pratique avec délectation une ironie féconde. Quand le premier nous balance ses gros calibres à la figure, le second n'oublie jamais que tout ça c'est du cinéma au sens littéral du terme. On préfère de loin les rencontres improbables du héros de Carax à celles pourtant très chics de celui de Cronenberg lequel rencontre notamment Juliette Binoche, Mathieu Amalric et Paul Giamatti...On préfère et de loin le soin apporté par Carax à ne pas se prendre pour un prédicateur des temps de crise comparé à l'emphase qui finit par étouffer le propos de Cronenberg. Mais ne serait-ce que pour cette comparaison stimulante, la confrontation des deux œuvres s'avère particulièremetn excitante. Et si Carax c'était le double non aliéné de Cronenberg ? Une sorte de repentir : ce qui resterait de Cronenberg quand il se serait débarrassé de ses enveloppes et de son armure ? Alors au fond la limousine ne serait pas vraiment un hasard mais un pont entre les deux films pour passer de l'un à l'autre et constater que ce qui plombe COSMOPOLIS donne des ailes à HOLLY MOTORS. Rarement peut-être à Cannes, on avait eu le sentiment dedécouvrir à queqlues jours de distances deux films aussi proches et dissemblables. Ici, on choisit sans hésiter le camp de Carax !

source : franceinter.fr
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MessageSujet: Re: [Cosmopolis] Critiques de la presse   [Cosmopolis] Critiques de la presse - Page 6 Icon_minitime1Ven 25 Mai - 15:05

Critique du journal l'union : « Cosmopolis » : Cronenberg vers les étoiles

Dans « Cosmopolis » qui sera présenté aujourd'hui au festival de Cannes, David Cronenberg plante le décor dans un véhicule, en l'occurrence une limousine.

Dans ce huis clos dont il ne s'extrait que par intermittences, notamment pour retrouver son épouse, un golden boy de la haute finance devient le témoin et la cible d'une fin du monde. Celle-ci s'orchestre sous ses yeux, dans les rues de New York qu'il arpente pendant qu'il discourt sur l'économie et les questions monétaires, la philosophie et la spiritualité. Quand il ne s'adonne pas à une sexualité effrénée avec des femmes de passage, des connaissances.
L'histoire évolue de cette ville à la terre entière dont cet individu reçoit toutes les informations depuis son habitacle, ultime havre de paix, refuge contre les agressions extérieures d'une vie citadine en effervescence. Il devient l'archétype d'une nouvelle race humaine sans cœur, dans sa lente chute au gré du glissement cotonneux de son moyen de locomotion bientôt taggé puis cabossé, tandis que, de son côté, il perd sa cravate, sa veste, son âme, avec une seule obsession futile en tête : se rendre chez son coiffeur.
De son regard intense, Robert Pattinson, dégagé de l'emprise de Twilight qui l'a rendu célèbre, rend émouvante cette descente aux enfers d'un dandy dont le chemin tortueux et mythologique aboutit symboliquement à un appartement en désordre qui apparaît comme son purgatoire. Il est entouré d'acteurs qui, malgré des rôles secondaires, transmettent aussi une intensité à leur jeu, de Juliette Binoche en fiévreuse amante, à Mathieu Amalric en entarteur new-yorkais.
Autour d'une voiture, un objet qui l'a toujours fasciné dans ses films, le réalisateur canadien se livre à une subtile métaphore sur notre société moribonde, partagée entre les nantis et les bannis, plongée dans les ténèbres qu'il éclaire de sa mise en scène lumineuse notamment par un soin apporté à ses plans larges. De sa cité chaotique à la vision du cosmos, Cosmopolis le propulse vers les étoiles et peut-être une palme d'or.


Fabrice Littamé

source : lunion.presse.fr
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MessageSujet: Re: [Cosmopolis] Critiques de la presse   [Cosmopolis] Critiques de la presse - Page 6 Icon_minitime1Ven 25 Mai - 15:13

Critique du journal le monde :"Cosmopolis" : le capitalisme, ce grand corps malade

Il y a toujours un risque à vouloir associer deux fortes personnalités artistiques. L'addition des inspirations tournant souvent à leur annulation réciproque, au choc improductif de contradictions indépassables, à la soustraction pure et simple. Comment Cosmopolis (2003), le court roman de Don DeLillo, est-il devenu au cinéma ce film dense et inspiré, à la fois physique et théorique, qu'a réalisé David Cronenberg ?

Pourquoi cette rencontre, (que l'on doit au producteur Paulo Branco) de deux artistes visionnaires paraît-elle si évidente lorsqu'on la découvre ce vendredi 25 mai à Cannes (le film sort le même jour en salles) ?

Sans doute parce que loin de n'être qu'une illustration cinématographique du roman, le Cosmopolis du réalisateur canadien, manifeste d'une intelligence redoutable, en est une lecture indiscutablement personnelle. Parce que les obsessions du cinéaste contenaient déjà la possibilité d'une expression cinématographiquement vraie, en tout cas, de ce dont parle le texte de DeLillo.

Eric Packer est un jeune milliardaire. Il ne quitte guère sa limousine, à l'intérieur de laquelle il reçoit divers visiteurs, consulte quelques collaborateurs, reçoit un médecin pour un check-up quotidien. La voiture progresse à une allure d'escargot dans les rues d'un NewYork en proie à de gigantesques embouteillages, tout autant qu'à ce qui ressemble à des émeutes. Son omniprésent garde du corps l'informe de l'existence d'un risque potentiel. Un complot serait ourdi pour attenter à sa vie. Mais Packer semble davantage préoccupé par le projet de se faire couper les cheveux dans un salon de coiffure. Alors qu'une fluctuation monétaire (celle du yen) menace de le ruiner entièrement, le jeune homme semble vouloir aller au bout d'une quête de la vérité qui ne se comblerait qu'avec la rencontre de celui qui veut l'assassiner.

"Un spectre hante le monde : le capitalisme." Cette phrase, détournement du célèbre début du Manifeste du Parti communiste, présente dans le livre de DeLillo, est prononcée au cours d'une des multiples conversations qui parsèment le film. Sans doute peut-elle à elle seule résumer ce qui ressemble à une métaphore cinématographique.

Cosmopolis se veut une description de ce qu'est devenu le capitalisme moderne, modelé par une économie mondialisée, affranchi de ce qui faisait sa nature, réduit à la vitesse et l'ubiquité, le mouvement abstrait d'un argent qui a perdu toute corporalité, un monstre sans organes, un fantôme justement. A cette dématérialisation va s'opposer, peut-être (et c'est sans doute ce qui fonde l'énergie fondamentale du récit), la recherche d'une réalité perdue. Sans doute n'est-il pas indifférent que le héros soit obsédé par le projet de se faire couper les cheveux, rappel d'une excroissance pileuse qui peut être "en trop".

Sans doute n'est-il pas indifférent non plus qu'il croise la route d'un groupe révolutionnaire qui veut remplacer les unités monétaires par le rat, animal dont le caractère communément considéré comme répugnant rappelle la dimension abjecte de l'argent.

Sans doute, enfin, n'est-il pas indifférent qu'Eric Packer exige régulièrement de son médecin un examen de son rectum, rappel à la fois du fait anatomique et de la symbolique excrémentielle de l'argent.

Fort éloigné de toute velléité de théorisation absconse, le film confirme les recherches d'un cinéaste qui s'est toujours interrogé sur ce qui rendait son art possible : la référence à un réel dont il s'agit de capter les phénomènes visibles. La chair - motif premier de ses films - se doit, inéluctablement, d'opérer un retour.

Ce qu'apporte pourtant Cosmopolis à l'œuvre de l'auteur de Chromosome 3 (1979), c'est peut-être l'idée, à la fois esthétique et politique, nouvelle chez lui, que le réel lui-même devient introuvable. La résistance au capitalisme, présente notamment sous la forme du chaos qui s'empare de la ville, prend le risque de ne se réduire qu'à une manifestation spectaculaire et burlesque, et c'est sans doute le sens à donner à la rencontre du héros avec un "entarteur", un activiste (Mathieu Amalric) qui tente de lancer des tartes à la crème au visage des ploutocrates.

Mais c'est la dernière séquence, radicalement pessimiste, face-à- face entre le héros et celui qui veut le tuer, qui confronte l'ordre du monde avec un ressentiment, une "morale d'esclaves" pour utiliser une terminologie nietzschéenne, impuissants à abattre ce qui apparaît comme un horizon indépassable pour l'humanité. L'horreur.

source : lemonde.fr
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MessageSujet: Re: [Cosmopolis] Critiques de la presse   [Cosmopolis] Critiques de la presse - Page 6 Icon_minitime1Ven 25 Mai - 15:15

Critique par les chroniques du canapé intergalactique : Cannes 2012 – Cosmopolis – Les stats, et le vampire

Ce festival de Cannes a été une vraie débâcle pour la jeune génération d’acteurs qui tentait de changer son image proprette de stars pour ados. Kristen Stewart qui tente de s’encanailler Sur la route loin de Twilight a un rôle de potiche; Zac Effron, dans le calamiteux Paperboy, fait dans l’urophilie vulgaire pour s’éloigner de High School Musical. Quand au jeune Cronenberg fils, « Antiviral » n’a pas tenu ses promesses. Restait à voir le dernier de la liste, Robert «qui brille au soleil» Pattinson, dans Cosmopolis de Cronenberg père. En dehors de toute réalité, ce film est la vision dystopique du cinéaste de la crise financière mondiale. Bavard et lent, mais fascinant et hypnotique.

Synopsis : Dans un New York en ébullition, l’ère du capitalisme touche à sa fin. Eric Packer, golden boy de la haute finance, s’engouffre dans sa limousine blanche. Alors que la visite du président des États-Unis paralyse Manhattan, Eric Packer n’a qu’une seule obsession : une coupe de cheveux chez son coiffeur à l’autre bout de la ville. Au fur et à mesure de la journée, le chaos s’installe, et il assiste, impuissant, à l’effondrement de son empire.

Robert Pattinson vient s’ajouter à la longue liste des héros masculins solitaires des films de Cronenberg, en proie à leurs obsessions mentales. Christopher Walken dans Dead Zone avec ses prémonitions, Jeff Goldblum dans La mouche obnubilé par ses expériences ou encore Jeremy Irons obsédé par la chirurgie dans Faux semblants. Eric Packer (Pattinson) est de la même trempe. Fasciné par les chiffres et l’analyse du marché, il vit en vase clos dans son petit monde qui se résume à sa limousine, ses ordinateurs et même son urinoir, mue par un désir de mort.

Un personnage complètement coupé de la réalité, perdu dans son égocentrisme, à l’image de cette limousine si étrange. Ce véhicule, que Pattinson ne quittera quasiment pas du film, ne laisse filtrer aucun bruit du monde extérieur. Un choix de mise en scène efficace qui contribue à isoler d’avantage Eric Packer. Cette limousine est une tombe au sens propre. Ultra équipée des derniers gadgets du cyber capitalisme, mais un cercueil tout de même symbole de l’état mortifère du personnage.
Le choix d’utiliser Robert Pattinson, le vampire le plus célèbre du cinéma actuel, n’est pas anodin. L’asseoir ainsi sur un trône de cuir au fond de sa limousine aux vitres fumés, ou le faire s’allonger les bras en croix, est une manière de signifier en sous texte que les anciens golden boy ne sont plus que des morts vivants, cloîtrés dans leur corbillards luxueux, tandis que le monde s’écroule autour d’eux.
Nombreux sont les clins d’œil du genre, avec le personnage de Robert Pattinson qui désire acquérir une chapelle, auquel on dit qu’il va brûler (au sens figuré) et qui ne sort de son véhicule que la nuit.

Ce vampire capitaliste s’ennuie à mourir, et part à la recherche du frisson qui donnerait un sens à sa vie. Voila pourquoi, plus désœuvré que jamais, il décide de traverser la ville un jour d’émeute pour aller chez le coiffeur, alors qu’il n’en n’a pas besoin. De risques inconsidérés en aventures sexuelles vides de sens, on comprend vite que Packer meurt tant d’ennui qu’il désire mourir tout court.
Un univers sombre et apocalyptique critiquant notre société, qui est complètement cohérent avec la filmographie de David Cronenberg qui nous livre ici sa vision métaphorique de la crise mondiale. Un monde où la monnaie d’échange est le rat et où les attentats se font à la tarte à la crème.

On pourra néanmoins reprocher au film d’être excessivement bavard. D’une durée de 1h40, on a l’impression d’y avoir passé deux heures tant les discours sur ce capitalisme fictif s’éternisent. Même s’ils sont très intéressants, on peine à soutenir notre niveau d’attention pendant tout le film.

La pilule parvient quand même à passer grâce au jeu d’acteur très convaincant de Robert Pattinson et au sens de l’humour absurde de Cronenberg (mention spéciale au toucher rectal pendant que Packer continue à discuter en grimaçant).

En adaptant le roman postmoderne de Don deLillo, Cronenberg nous donne sa version de la fin du monde capitaliste, mis à genoux par des golden boys vampiriques noyés d’ennui. Si Cosmopolis nous perd par ses trop longs discours, il n’empêche que l’univers de Cronenberg est comme d’habitude fascinant.

source : leschroniquesducanapeintergalactique.wordpress.com
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