Présentation à Cannes de Cosmopolis- 25.05.2012

Q à De Lillo : livre date de 2007 précède la Crise, personne n'avait réussi à adapter le livre avant, avez vous travaillé avec David

R : Carlos a lu le livre, contacté david et il lui a plu. je ne me suis pas occupé du scénario

David : il ne m'a pas fallu longtemps pour écrire le scénario en 6 jours, livre fabuleux, dialogues presque du mot à mot.

Q à David et Rob : David dit souvent qu'il est très paresseux comme réalisateur mais c'est faux car il a 1 façon particulière de travailler. Rob vous êtes dans toutes les scènes, comment avez vous travaillez ensemble

Rob : (à david) tu n'es pas paresseux. David choisit des prises, s'absente souvent du plateau, regarde ce que l'on vient de tourner en live, je pensais qu'il allait dans sa caravane pour dormir. D'habitude les réalisateurs posent sans cesse des questions, ils s'épuisent. David écoute soigneusement. Quand vous vous posez des questions sur une scène vous vous apercevez qu'il y a déjà pensé. Dans la scène avec Beno, on n'a rien répété. On a parlé de l'impact de la caméra sur le jeu d'acteur. Moi je disais que ça n'avait pas d'importance mais en fait ça influence, je ne m'en rendais pas compte avant ce film

David : les dernières 22 minutes de ce film montre rob et paul et je savais que les gens allaient me dire que ça ressemblait à une pièce de théâtre, ça pourrait être un court métrage. cette scène représente l'essence du cinéma car on utilise des caméras qui avancent qui reculent. Quand je regardais la prise, je ne pensais plus à ce qui se passait sur le plateau, juste à ce qu'il y avait à l'écran. je voyais tous les détails.

Q : packer est un peu un vampire du capitalisme comment avez vous préparez votre jeu d'acteur

David : il est facile de dire que packer est un vampire qui vit à wall street. mais on ne peut pas jouer un concept abstrait, c'est un vrai perso avec son histoire son passé, il s'agit de cosmo et pas de twilight. Je ne pense pas à la filmo de l'acteur quand je tourne un film car ça n'apporte rien

Rob ne souhaite pas renchérir car d'accord avec David

Q : le ton du film rappelle les autres films comme le festin nu mais c'est différent de dangerous method. (à rob) vous aimez jouer dans les films de cronenberg

David : je ne pense jamais aux autres films que j'ai faits même si je peux les analyser et les critiquer mais chacun son rôle. je me concentre sur le film que je suis en train de tourner, c'est lui qui me dicte comment je dois diriger les acteurs.

Rob : j'aime beaucoup jouer dans les films de david j'ai l'impression qu'il n'a pas vu mes autres films

Q à Sarah : différence entre le travail avec Brandon et David

Sarah : c'est différent car pour brandon c'est le premier film mais même sensibilité qu'avec son père. ils sont concis dans la recherche d'acteurs, de direction de réalisation, mais ils sont quand même différents, c'était un plaisir de tourner avec brandon et être à cannes avec eux 2 c'était génial

Q à David et De Lillo : film décrit comme étant sur le 21e siècle

David : c'est de la pub, faut pas le croire

De lillo : les gens ne pensent pas ainsi. manhattan est le dernier endroit où les limos peuvent se déplacer sans problème, mais on s'est habitué à les voir ces voitures et je m'y suis intéressé. C'est comme ça que j'ai voulu mettre le personnage dans cette voiture. Tournage en même temps que les manifs à Wall Street, on s'est dit on fait un doc et pas une fiction, c'était une coincidence. Dialogue très philosophique, on parle du spectre du capitalisme comme dans le manifeste de Marx. Personnellement je ne sais pas où on va. On observe, on prend des notes mais il n'y a pas de réponses dans le livre ou dans le film

Q à Rob : comment avez vous préparer votre rôle, que vous ont appris les acteurs connus qui sont dans ce film

Rob : j'ai passé 15 jours dans ma chambre d'hotel à me faire du souci, je ne savais plus quoi penser. j'ai appelé david pour qu'on parle du film. je suis allé chez lui et il m'a dit : c'est pas important on verra une fois sur le tournage. c'est impossible de préparer ce rôle comme un autre rôle. on n'a rien changé dans le dialogue. j'ai même respecté la ponctuation. C'est comme interpréter une chanson. les acteurs ne sont pas censés être intelligents


David : l'idée de la chanson est bonne. c'est un peu comme une chanson de Dylan. On ne change pas le texte mais on peut crier ce qui lui donne le rythme. le dialogue a une sensibilité particulière, je ne voulais pas qu'on y touche. Chaque acteur qui montait dans la voiture est comme un chanteur qui s'ajoute au choeur. il suffit de respecter le dialogue pour avoir le personnage

Q pour les autres acteurs : vous avez une scène, vous entrez puis vous sortez

Emilie : c'était étrange d'arrivé tous sans avoir rencontrer personne. c'était un peu comme si on était dans un mini film à l'intérieur d'un film avec Rob.

Sarah : ça a été utile pour le script. je me suis concentrée sur mon personnage. c'était un peu insulaire

Paul : c'était intéressant cette sorte d'isolement qui m'a beaucoup plu entre moi et rob.

Q : J'aime beaucoup le langage de ce film. (à de lillo) : ça n'est pas une copie du livre mais une vision du réalisateur, film sombre et claustrophobe, qu'en pensez vous ?

De lillo : je n'avais pas pensé que ce film était claustrophobe mais j'ai découvert quelque chose dans le film et malgré les similitudes entre livre et film, ils sont très différents. je ne cherchais pas à y voir mon livre. j'ai été frappé par le fait que David ne mettait pas l'action en dehors de la limo dans un contexte plus vaste. Et le titre qu'on voit au début et à la fin c'est tout à fait merveilleux. j'ai envie de revoir le film.

David : l'espoir est déjà réalisé puisque le film a été fait avec beaucoup d'attention aux détails. nous sommes encore en train de nous remettre en question et si il n'y avait pas d'espoir on ne ferait pas ce type de film

Prod : on espère qu'on pourra toujours faire des films qui sont la pour distraire et faire réfléchir

Rob : la première fois que j'ai vu je n'ai pas pensé à la portée du film. On dit qu'il est nihiliste mais je pense qu'il est plein d'espoir. On m'a dit que c'était un film sur la fin du monde. L'espoir c'est de montrer que c'est la fin d'un certain monde, enfin plutôt une renaissance. Le monde doit être purifié. Quelqu'un meurt... je ne sais pas trop ce que je dis. Mais ce film est plein d'espoir.

Q à Rob : vous avez dit avec candeur qu' il y a des difficultés à être célèbre. comment vous identifiez vous à ce perso qui vit sa vie en regardant au travers de la vitre d'une limo

Rob : je ne vois pas de comparaison avec ma vie. Eric essaye de trouver des solutions. Je ne suis pas très sociable. en fait je peux pas répondre à votre question car elle n'est pas bonne

David : on ne peut pas faire lien entre la vie de rob et celle d'eric. eric vit dans sa voiture et oblige les autres à venir à lui. l'ingénieur du son voulait mettre des bruits extérieurs mais je ne voulais pas car la limo est un cocon où eric s'il n'est pas célèbre construit sa puissance. la vie de rob n'est pas du tout come ça


Q à David : séquence de fin les deux persos se parlent comme à confesse. en quoi ça a influencé. avez vous un lien perso avec les personnages


David : je me sens proche de tous. il faut être comme un acteur de l'autre côté de la caméra. le perso de rob est séparé du monde extérieur mais je n'ai jamais pensé que c'était un confessionnal. on a découvert ça au moment de la scène, dans la façon d'occuper l'espace les uns par rapport aux autres, par leur mouvement. eric devient un prêtre et beno est le confessé et le pouvoir change. je ne veux pas imposer une structure extérieure, freudienne. l'un représente l'ego, l'autre autre chose mais ceci ne vient pas de l'intérieur vers l'extérieur

Q à De lillo : la limo est une sorte de phénomène et aide à créer ce perso tragique et moderne avez vous voulu faire une tragédie moderne

De lillo : je pense que packer vit sa vie entière en une journée. il retourne dans son quartier d'enfance, il retourne au commencement. Eric veut une coupe de cheveux, il ne cherche rien d'autre. il a un but très simple, but qu'il n'atteint pas car il sort du salon avant la fin de la coupe.

David : Il y a une scène intéressante où il tire sur son garde du corps c'est comme si il cherchait à se libérer de tout. Le fait qu'il retourne dans son quartier c'est comme si il cherchait une pureté

Q à De lillo : la fin du film est une sorte de purification mais avec la crise actuelle elle est payée par le contribuable. est ce que ça va se retrouver comme thème dans vos prochains livres

De lillo : mon travail traite surtout de la vie dans des périodes dangereuses (vietnam...) j'ai écrit un livre sur l'assassinat de kennedy mais je n'ai pas tendance à réfléchir beaucoup à la portée de mon oeuvre mais je passe d'un roman à l'autre.

Fin de la conférence de presse.

Elle devrait être rediffusée plusieurs fois dans la journée, je verrais si je peux la compléter car ça allait très vite (idem pour l'interview)

ptiteaurel a écrit:

tu suis sur I télé Elsa?

Merci pour tout

Non sur la chaine Tv Festival de cannes qui est disponible sur canalsat

critique : http://www.cinemateaser.com/2012/05/43186-cannes-2012-cosmopolis

Quel n°Elsa stp

Nicolas Gilli ‏@Nico_Gilli
En fait Cosmopolis est étouffant, d'où le malaise. Mais sa lucidité est épatante, DeLillo a donc besoin d'images pour s'exprimer #Cannes2012

Franck Edard ‏@FranckEdard
#Cosmopolis Sortie de la conf de presse #Pattinson prend le temps de signer quelques autographes http://yfrog.com/h7oj4klj

Alice a écrit:

Quel n°Elsa stp

la 17

Elsa

Je dois aller bosser donc à ce soir

Fabien Randanne ‏@fabrandanne
#Cosmopolis, son inquiétante étrangeté, son Rob Pattinson nickel. Un poil déstabilisant mais fascinant.

Anaïs Berno ‏@AnaBerno
Sinon #cosmopolis c'est pas mauvais. Un matrix en limousine, voiture phare du festival décidément!très bon Pattinson mais bavard. #cannes

Philippe Bunel ‏@Philfuzz
#cosmopolis où comment se limiter aux dialogues d'un bouquin sans jamais decoller. Reste assez hypnotique mais peu efficace au final.


Il y a une 2e projection à 13h pour les professionnels

Laurent Coët ‏@laurentcoet
Cosmopolis sera mon dernier film. #cannes2012 http://pic.twitter.com/R1LBYVxT

simonsaybrams ‏@simonsaybrams

COSMOPOLIS: An exceptional adaptation, slightly but saliently different and very well-paced. Give 'em the Palme! A.

My COSMOPOLIS review was the easiest thing for me to write. I left the screening ebullient and very eager to write. Love that feeling.

Review should be up at the Playlist shortly.

Robert Pattinson antipathique et arrogant dans Cosmopolis : http://www.7sur7.be/7s7/fr/1777/Deborah-Laurent-envoyee-speciale-a-Cannes/article/detail/1443979/2012/05/25/Robert-Pattinson-antipathique-et-arrogant-dans-Cosmopolis.dhtml

http://www.parismatch.com/festival-de-cannes/2012/Actu/24-heures-avec-Robert-Pattinson-et-Cosmopolis-399528/ a été mis à jour

« Cosmopolis » : Cronenberg vers les étoiles : http://www.lunion.presse.fr/article/autres-actus/presentation-aujourdhui-du-film-cosmopolis-cronenberg-vers-les-etoiles

Elsa

Review cosmopolis : http://www.empireonline.com/empireblogs/words-from-the-wise/post/p1243

http://www.excessif.com/cinema/actu-cinema/news/cannes-2012-cronenberg-va-secouer-la-croisette-7315041-760.html

Cosmopolis divise les festivaliers : http://fr.canoe.ca/divertissement/cinema/nouvelles/2012/05/25/19797996-jdq.html