[Vidéos] Conférence de presse Cosmopolis - Portugal - 29.05.2012

C'est là que l'on se rend compte du travail du réalisateur , rien n'est fait au hasard , tout est calcule

les filles

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les filles

les filles

encore un longue traduction

De nouveau, je ne te dis pas

Sabine a écrit:

Intégralité de la conférence de presse



source : youtube AcessoTotalOnline via @veronicaspuffy via RPlife

Journ: Je crois que vous avez écrit le script en 6 jours? Je voulais savoir quel processus vous avez suivi et vous avez toujours dit que vous ne vouliez pas changer le texte originel.

David: Quand j'ai lu le livre, Paulo Branco est venu avec le livre chez moi à Toronto. Il m'a donné le livre et 2 jours plus tard , après avoir lu le livre, j'ai dit "Oui, je voudrais faire ce petit film. Mais laisse moi voir quel type de film ce sera". J'ai donc retranscrit tous les dialogues. Ce sont les dialogues qui m'ont convaincus que ça pourrait faire un film. Ils sont très dramatiques , très intéressants. Don DeLilo a écrit des dialogues particuliers et merveilleux dans tous ses romans mais là, c'était encore plus dense. Ca m'a pris 3 jours. Ce sont deux choses complétement différentes. Il y a certaines choses dans un roman, dans n'importe quel roman, mais surtout dans ce roman et je savais que ça ne marcherait pas à l'écran. C'est juste de l'expérience. Je savais qu'il ne fallait pas essayer de les faire fonctionner. J'ai déjà vu des films adaptés de roman où vous entendez une voix off, quelqu'un qui vous lit le livre, comme on le ferait avec une enfant le soir au coucher , quand on vous lit un livre en regardant un film. Pour moi, c'est un échec quand on fait un film. C'est donc pour ça.

Journ: Ma question est pour Robert. Quand vous avez lu le livre pour la 1ère fois, quelles ont été vos impressions?

Rob: Je pense que ma 1ère impression a été que c'était complétement différent de tout ce que j'avais pu lire. C'est incroyable. Ca semble être un des scripts

(Plus de son de 2,25 à 5,15)

David: vous faites une lise et vous barrez au fur et à mesure les noms des acteurs pour le personnage. Il vous faut soit un acteur américain ou un acteur qui peut faire un bon accent américain.

(Plus de son de 5,24 à 5,31)

David: C'est vraiment mystérieux. En tant que réalisateur, vous avez juste votre intuition. Vous faites vos devoirs. Vous regardez les films qu'un acteur a fait. Et vous regardez même sur Youtube les interviews qu'il a faites. Il est allé voir Rotten Tomatoes et je suis allé voir les interviews qu'ils avaient faites. Ca vous donne une idée de la personne qu'il est: comment il se gère, est ce qu'il a le sens de l'humour. Pour moi, c'est très important.

(Plus de son de 5,58 à 6,00)

David: A quel point le film est sombre, si c'est risible. Pour moi , ça fait partie du processus créatif pour garder les choses à la lumière. Donc finalement, j'ai approché Rob et on a tous pensé que ce serait une bonne idée. Comme il l'a dit, il était un peu inquiet et j'ai dû le convaincre. Pas le convaincre que ce serait un film intéressant Mais le convaincre qu'il était le bon pour faire ce rôle. Et vous vous retrouvez avec des acteurs...

(Plus de son à 6,33 – 8,12)

Rob: J'ai lu cela rapidement. Il n'y a pas une seule scène qui s'est démarquée. C'était un tout.

(Plus de son de 8,23 à 8,35)

David: devait on être plus proche avec une plus grosse lentille? C'est de l'intuition.

(Plus de son de 8,34 à 9,15)

David: Vous dites oui, c'est le personnage. Il est Eric Packer. Il est génial. Vous partez de là. Quand ça marche, c'est merveilleux. Quand ça ne marche pas , c'est horrible.

Journ: ????

Rob: C'est la 1ère scène qui m'a attiré pour le tournage en 1er lieu. Pour une personne... J'aime beaucoup le script. Il a une certaine fraîcheur. Et c'est aussi la façon dont l'a écrit Don DeLillo. C'est aussi tellement rare. Quand vous lisez un script, en général l'écriture d'un script n'est pas la partie la plus importante dans le processus de réalisation. Quand vous arrivez et que le script est vraiment bien fait, vraiment bien construit, c'est tellement un choc. Et.... je l'ai trouvé bien plus simple car quand vous le lisez pour la 1ère fois, vous ne savez pas bien de quoi ça parle mais vous n'avez pas la même approche que pour un script "normal". Ca s'enchaînait tellement bien. C'est bien construit comme un peu de la poésie, comme si Don DeLillo le récitait cette belle écriture car c'est si facile à dire. La voix est donc arrivée très rapidement. J'ai vraiment eu de la chance. Je l'ai fait exactement comme ... le film comme la 1ère fois que j'ai lu le script .

Journ: Je suis journaliste pour le journal ????. Ma question est pour Robert: Eric Packer, il y a des gens qui peuvent parler comme lui.

Rob: N'importe qui s'ils s'américanisent vraiment et se regarde parler. Vous vous dites tout à coup "Je me comporte comme un être humain?" Je ne sais absolument pas faire l'être humain. Je pense que tout le monde peut le faire mais il est profondément centré sur lui même. Chaque aspect de la vie semble totalement abstrait et presque fou pour lui. Je n'en suis pas totalement sûr mais en même temps , ça fait une différence. Le langage est presque inutile. Oui, j'espère avoir répondu à la question.

Journ: ma question est pour Robert: pensez vous être à un tournant de votre carrière?

Rob: Je ne suis pas sûr d'être à un tournant mais c'était vraiment ce que je voulais, ce que j'attendais. On m'avait demandé ce que je ferais dans 5 ou 6 ans après Twilight. J'ai toujours fait des films entre deux. Donc pendant la promo, on me demandait si j'avais peur d'être catalogué. Avoir ce film, qui est très très différent, l'année où je termine Twilight. C'était une sorte de cadeau. Ca me fait peut être voir les choses autrement. J'ai demandé à David quand j'ai eu le rôle "Pourquoi? Mais pourquoi? Quel film as tu vu pur avoir envie de me choisir?"Mais ça a changé les choses après. Si vous avez.. Si vous aimez quelque chose, quand j'aime quelque chose, i faut juste le faire car ça ne sert à rien de douter de soi . Le pire qui puisse vous arriver , c'est de faire un mauvais film. Et ce n'est pas la pire chose au monde.

Journ: Ma question est pour Rob. Quels types de rôles recherchez vous?

Rob: Je ne sais pas. Je recherche des rôles .. je n'ai pas d'idée. Juste les bons...

Journ! .... Quel a été votre plus gros défi pendant le tournage? Je ne sais pas qui veut répondre?

David: Peut être moi. Le plus gros défi a été le financement. C'est très ennuyeux à dire mais pour un film indépendant difficile, le financement est réellement un souci. Pour rassembler de l'argent, vous devez avoir un producteur merveilleux et inventif . Vous avez cela constamment à l'esprit dès que vous démarrez le tournage. Vous avez peur que le film tombe à l'eau. Mais créativement parlant , ça a été un tournage merveilleux et sans accroc. Les choses que vous avez à faire sont ... c'est bien , ce n'est pas vraiment un défi comme vous l'entendez. Ce n'est pas comme si vous avez du mauvais temps et que vous devez lutter contre ça. Inventer la limousine, car il y avait 25 bouts qu'on démontait afin de pouvoir tourner, et tenter de dépeindre la ville de New York alors qu'on tournait en plateau à Toronto. On a utilisé des visuels faits par ordinateurs et des écrans verts pour mettre New York en dehors de la limousine. Ceux ne sont pas.... c'est un challenge technologique mais ça va. C'est une des joies de faire un film. C'est créer cette illusion. Bien entendu, il s'agit de créer une illusion. Je ne dirais pas que cela a été un challenge. On a eu des acteurs merveilleux, on avait ce cast et c'était fantastique. Ca a été vraiment paisible. On a même fini plus tôt que prévu car tout s'est vraiment bien passé. Je sais c'est ennuyeux mais c'est ainsi.

pour la traduction
SABOTAGE : ils ont coupé le son de Rob trop souvent à mon gout

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Et voilà la 2ème partie



Journ: ?????

Rob: On ne cesse de me poser ces questions depuis qu'on a commencé la tournée promotionnelle. Normalement , on me demande "Quel est votre nourriture préférée?" ou des trucs dans le genre. Et puis "A quoi ressemblerez votre rendez vous amoureux parfait? J'ai fait Cosmopolis et les gens me demandent "Que pensez vous de l'économie?". Tout à coup, j'ai remarqué à Cannes que j'ai commencé à parler avec assurance de choses que je ne connais absolument pas. J'ai dû m'auto censurer. Dans 10 ans, je ne sais pas... J'espère..... J'espère que ce sera sympa.

David: Il s'avère que les économistes mondiaux ne savent rien eux aussi sur ce dont nous parlons. Donc tout ce que Rob dit sur l'économie ou les investissements est sans doute aussi valable.

Journ: ma question est pour Robert. Vous avez de nombreuses scènes de sexe dans la film. Est ce que ça a été difficile pour vous?

Rob: Mais non. La scène avec Kendra, ma garde du corps a été assez dure car c'est en une prise et on ne voit pas trop que c'est en une seule prise dans le film. C'est bizarre à cause du côté mécanique et vous avez du dialogue entrecoupé de cette scène de sexe. C'est plus compliqué que ça ne le semble. C'est comme... je n'arrive pas à trouver une bonne analogie. C'est assez .... C'était compliqué. Mais il y en a une autre....la scène avec Juliette car c'était difficile de ne pas rire. Oui, c'était marrant. C'est toujours plus simple pour un mec. Surtout quand c'est moi qui le fait. Je ne le ferais plus jamais.....

Journ: J'ai une question pour le producteur: combien a coûté le film?

Paulo: Le film depuis le début avait un budget de 15 millions d'euros et ça a coûté 15 millions d'euros. C'est la 1ère chose que David m'a demandé avant d'écrire le script ou alors il avait déjà été écrit. Je ne sais pas. Il m'a demandé quel budget je pouvais donner au film et je lui ai dit que je pouvais aller jusque 15 million d'euros mais qu'au delà, ce serait difficile pour le producteur de garder sa liberté , qui est nécessaire pour produire le film. Les 15 millions étaient là car ce film était comme les autres films car c'est un film qui avait besoin de fonds. Pour que le financement soit mis en place, avant qu'on aille plus loin. C'est le but car parfois certains films ne se font pas juste avant le début du tournage quand ils n'ont pas ça. On a eu le financement 3 jours avant le début du tournage.

David: Oh c'est une première.

(????)

Paulo: Le livre était vraiment cinématographique. Je voulais avoir les droits et j'ai essayé. Tout le monde a essayé de prendre les livres mais ma 1ère idée était celle là. Je ne connaissais pas David mais je voulais travailler avec lui un jour. Je l'ai vu à Londres et en 2 ans , je ne cessais de faire des aller retour pour apporter le livre à David. Je connaissais le réalisateur mais je ne vais pas m'étaler sur ce point. Et un jour mon fils m'a dit "Papa, c'est vraiment fait pour David. Tu ne peux pas faire autrement . Tu dois aller le voir et le convaincre. Je viendrais avec toi si nécessaire.". On est allé à Toronto.

David: En fait, il pensait que j'étais David Lynch.

Journ: Ma question est pour Rob C'était comme de travailler avec Paulo Branco? Et avec les autres acteurs?

Rob: J'ai travaillé avec des tas de producteurs , Paulo n'était pas le premier, qui avaient de très nombreuses opinions sur ... quand ils sont sur le plateau. Ils ne peuvent s'en empêcher mais ils disent aux acteurs ou au réalisateur tout ce qu'il pense. La plupart du temps ce n'est pas.. c'est perturbant, parfois ça peut être une aide. Mais Paulo, je crois qu'il est venu 3 jours en tout. Même cette décision.... il a été un bon producteur. Ce n'était pas du tout stressant. Mais avec les acteurs, je pense que seul Paul faisait partie du projet quand j'ai signé. Et voir chaque nouvelle personne ajoutée à la liste était incroyable. Je crois que Juliette a été la suivante et puis Sarah. J'avais vu l'audition de Sarah pour autre chose qui était vraiment bien. C'est assez stressant car c'est un film indépendant, assez séparé avec chaque personnage. Mais le fait d'avoir la limousine faisait de moi la personne la plus à l'aise sur le plateau car j'étais habitué. Surtout avec Juliette. Juliette voulait créer ce lien , elle voulait utiliser l'espace. C'est tellement bizarre. Je pense que j'ai fait 2 prises puis j'avais cette scène avec Juliette Binoche le 1er jour où je l'ai rencontrée et elle est tellement grande. Je voulais éviter ça et j'ai dit "David, s'il te plaît. Ne fais pas ça". Mais ça a vraiment enlevé un peu le stress. Et avec Paul, je ne sais pas pourquoi, tout s'est très bien passé dès le début. Et il était extrêmement nerveux également. Ca a rendu les choses plus simple.

Journ: Vous avez 24h pour traverser Manhantan dans ces circonstances, pour quoi feriez vous ça.

Voix: Comment?

Journ: Qu'est ce qui vous ferez traverser Manhattan dans ces circonstances?

David: C'est une question vraiment théorique. Rob veut vraiment répondre à cette question.

Rob: Peut être pour voir Cosmopolis.

David: oui, je savais qu'il allait dire ça.

Rob: C'est une réponse ridicule.

David: Oui car ils n'ont prévu qu'une seule projection dans le West End de la 47ème rue.

Journ: Pouvez vous nous expliquer pourquoi vous n'êtes pas allé à Cannes pour le festival?

Paulo: Je le voulais mais ils ont refusé.

David: ????

Paulo: Pourquoi faire ça?

Journ: Pour le refaire.

Paulo: Je l'ai fait deux fois.

Journ: Merci.

Journ: Bonjour , je suis Ana Pinto de PropagandistaSocial.com et ma question est pour David et Robert: quelle fut la scène la plus difficile à tourner pour David et à interpréter pour Robert?

David: Je pense que c'était la scène avec Juliette a été la scène la plus difficile à tourner pour moi en tant que réalisateur car elle n'est venue que pour 2 jours. Nous avions parlé de nombreuses fois de travailler ensemble mais on ne l'avait jamais fait. Et oui elle voulait... je l'ai convaincue d'utiliser tout l'espace de la limousine et elle voulait vraiment le faire. Ca impliquait beaucoup d'organisation et pas seulement pour les dialogues car je ne veux pas que mes actrices deviennent des scénaristes. C'est ainsi que fonctionne l'industrie et cela construit le film sous une certaine forme. Ce n'est pas la forme des dialogues mais bien la façon de les dire, la façon dont vous dites vos répliques , dont vous les débiter. Je veux que les acteurs me donnent de nouvelles choses. Et Juliette a simplement voulu le faire. Vous pouvez le voir dans le film . Elle bouge dans tout l'espace. Elle est très différente des autres personnages. C'était donc difficile mais parce que cela nécessitait une attention différente de ma part. Il a donc fallu de nombreuses prises avec elle car il fallait un cadre différent. Je devais m'assurer que tout se combiner bien. C'est vraiment la 1ère actrice qui a bien voulu faire cela. Ca a rendu les choses un peu plus compliqué. C'était une scène compliquée comme je le disais . Vous ne seriez pas dire que c'était difficile, mais ça l'était.

Rob: Il y avait une scène qui m'a réellement mis mal à l'aise, celle de la rave party . C'était la seule scène où il y avait beaucoup de figurants qui pouvaient entendre ce que je disais . Ils prétendaient faire une rave, mais c'était le silence complet. Je pense que j'avais juste deux répliques et quand vous prétendez parler plus fort que la musique, vous devez vraiment crier. Je disais donc « OUI » et toutes les personnes entendaient ça et devaient se demander ce qu'était ce film si bizarre. Oui, c'était un peu stressant. Mais c'est une de mes scènes préférées dans le film.

David: Oui, c'était une scène inhabituelle quand on a voulu enregistrer les dialogues. Tout était silencieux et on a mis la musique après un certain moment. Quand les acteurs parlaient , on arrêtait la musique mais tous les figurants continuaient à danser. Ca paraît un peu étrange de rester naturel dans ces circonstances. Je ne voulais hurler... et c'était impossible de parler tout simplement avec un musique aussi forte. C'est un peu fantastique.

Paulo: dernière question.

Journ: ????????

David: Ca vient directement du livre. Cette idée de la chapelle Rothko. J'interprète quand je fais le script. C'est un moment important car vous avez un homme , un personnage qui a l'habitude d'avoir tout ce qu'il veut. D'une certaine façon, vu que c'est une chapelle, il veut cette sérénité qu'il y a dans les peintures de Rothko, il veut un peu de cette sérénité. Mais la seule façon de l'atteindre c'est en l'achetant. Il ne comprends pas que cette sérénité vient de l'intérieur et qu'il ne peut pas vraiment l'acquérir. La seule façon pour lui de l'avoir est d'acheter les choses. C'est pour ça qu'au début du film, on a ce Jackson Pollock. C'est actif. C'est une peinture active. Et à la fin du film, vous avez Rothko tout silencieux, calme et serein. Je pense que c'était la signification pour Don . Je ne lui en ai pas parlé mais c'est mon interprétation de cette séquence.

Paulo: Je voudrais juste remercier David et Rob d'être venus au Portugal.Pour moi, c'est important de montrer le film ici et les avoir pour la toute première fois , pour Rob, car il est très professionnel et j'aimerais remercier les personnes qui m'ont aidé. Merci.

source : youtube AcessoTotalOnline via @veronicaspuffy via RPlife