Traduction :
Comment définiriez-vous Eric Packer (personnage principal dans 'Cosmopolis') : C'est simplement un type bizarre ou est-ce un visionnaire ?
C'est juste un type bizarre (Rires). Je pense que c'est une personne qui recherche désespérément quelque chose mais ne sait pas quoi. En fait, personne n'est visionnaire, le monde se répète.
Mais Don Delillo n'était-il pas visionnaire quand il a écrit le livre ? Car l'histoire a été écrit il y a 12 ans, mais le sujet est actuel et reflète l'économie mondiale d'aujourd'hui...
Oui, c'est fou. Mais en même temps, l'effondrement des marchés boursiers...ça semblait évident que cela arriverait.
Est-ce que vous suivez l'actualité économique, la réalité de l'Europe ?
En général, mais pas spécialement. C'est bizarre. Je sais qu'ils sont tous terrifiés par ce qui se passe.
Les dialogues de Cosmopolis explorent ce thème mais de manière poétique, théâtrale. Est ce que vous croyez qu'il y a des gens qui parlent comme ça ?
C'est un peu trop théâtrale. Mais Eric est un mec qui ne partage pas son monde. Dans son univers, tout le monde parle son langage, se comporte comme il veut. Il est totalement égocentrique, maniaque, il veut être Dieu.
A quel point Robert est-il différent d'Eric ?
(Rires) Il est vraiment confiant et pense que personne ne peut le changer. Pendant que je... je change à chaque conversation avec une nouvelle personne. Je veux plaire ceux à qui je parle.
Mais êtes-vous une personne sûre d'elle...
En quelque sorte. Je suis plus sûr de moi quand tout le monde me déteste.
Mais tout le monde vous aime, surtout à cause du succès de Twilight. Avez-vous accepté ce film car vous pensiez qu'il changerait votre carrière et vous transformerez en acteur "sérieux" ou car vous vouliez faire un film avec quelqu'un comme David Cronenberg ?
J'essaye de faire tout mes boulots comme si j'étais un acteur sérieux (Rires). Et certaines personnes oublient ce que j'ai pû faire dans le passé... Mais les films de David (Cronenberg) sont tous si unique et personnel que je savais que c'était important de faire ce film.
Au Festival du film de Cannes, les critiques ont été divisés : certains ont détesté, d'autres ont adoré le film. Est-ce que vous vous souciez vraiment des critiques ?
Je suis toujours surpris. Je pensais que personne ne remarquerait le film (Rires). Mais j'aime voir des réactions si passionnées, dans un sens ou dans l'autre. Et tout le monde se soucient des critiques. Je me soucie de ce que les filles (les fans) dehors raconteront et que peut être elles n'aimeront pas.
Allez-vous travailler de nouveau avec Cronenberg ?
Oui, dans un film sur l'industrie du film. Vraiment amusant et bizarre. Je ne sais toujours pas quand nous ferons le film car j'ai d'autres projets...
Pensez-vous que Cosmopolis peut être un film à Oscar ?
Je ne sais pas. Je garde mes attentes basses.
Mais gagner un Oscar est le plus grand rêve pour un acteur...
Complètement. Les acteurs sont émus par les récompenses, c'est comme si ils avaient été frappé à la tête.